Nous allons ici nous intéresser aux différentes précautions auxquelles nous serons confrontés lors de la réalisation d'anesthésies dentaires aux toxicomanes.
D'une manière générale la quantité d'anesthésique dentaire doit être augmentée, voir doublée, triplée par rapport aux patients ne consommant pas de drogues. Mais bien plus par un stress exarcerbé chez ces patients qui libèrent par le stress de l'adrénaline qui va ralentir la diffusion de notre anesthésie.
-"Les anesthésies dentaires ne posent aucun problème chez les usagers, y compris chez les cocaïnomanes", souligne le Pr Madinier.
En effet, les drogues agissent sur les synapses de neurones qui sont dans le cerveau. Au contraire, les anesthésiques dentaires agissent localement ; ils n’ont aucun contact avec les synapses du cerveau et ils agissent en bloquant l’influx nerveux au niveau des axones dans les terminaisons nerveuses des différents nerfs au niveau des mâchoires. Leurs cibles sont des pompes à ions, rien à voir avec la cible des drogues dans le cerveau.